Manger du fromage de montagne, ce n’est pas seulement goûter à un terroir, c’est aussi découvrir des histoires de famille et de transmission. En Ariège, certains éleveurs partagent la même cabane d’estive depuis huit générations. De vieux carnets de recettes passent de main en main, parfois rédigés en occitan. D’autres, comme Jean-Bernard dans le Couserans, continueront l’habitude de frotter la croûte de tomme à l’ail sauvage cueilli le long du sentier. Ces gestes sauvent des savoir-faire bien plus précieux qu’ils n’y paraissent : selon le site Saveurs Occitanes, près de 20% des fromageries artisanales locales sont nées de reconversions après 1980, reflet d'une vitalité rurale renouvelée.
Certains produits restent des secrets de vallée, patiemment affinés dans un silence de pierre, comme le Peiraillé d’Aveyron ou le Méthode du Fromager du Comminges. Pour les découvrir, rien ne vaut la semi-impromptue d’une ferme-auberge rencontrée après l’effort.